dimanche 29 décembre 2013

29.12.2013

Donc grand beau ce matin, ciel bleu, pas de vent... Juste plein de soleil et un paysage blanc.
Il a neigé environ 5 cm au début de la nuit. à 21:30, les précipitations sont terminées. Les températures sont froides ce matin : -1°C à l'ombre. Par contre tout se réchauffe vite sous un rayon de soleil! Le thermomètre affiche déjà 6 °C.

Les pressions remontent régulièrement et progressivement. Typique du passage de front froid. La zone de haute pression est un anticyclone qui campe sur l'Espagne / Portugal. On observe environ 1'024 hPa à présent au chalet.

Coté nuage, à midi, on voit que quelques timides cumulus fractus sur les reliefs. Sinon c'est un ciel bleu et pure qui campe sur nos têtes.



Un peu d'altimétrie ce matin

Donc grand beau ce matin, ciel bleu, pas de vent... Juste plein de soleil et un paysage blanc.

J'en reviens à mes pressions. Le Metar de LSGS annonce 1021 hPa QNH, la station indique 873 hPA. On a donc une différence de 1'021-873 = 148 hPa par rapport au niveau de la mer. Notre altitude est de 1'350m, soit 4'429 ft. L’aéroport de Sion est à 482, soit 1'521 ft. Donc l'altitude pression est de 1'021 - (1'521 / 28) = 967 hPa environ.

La différence d'altitude est 2'831 ft entre Ayer et l'aéroport. Soit pour 28 ft / hPa, cela nous fait une différence de pression de 2'831/28 = 101 hPa. D’où la pression estimé ici en condition ISA est 967 - 101 = 866 hPa. On se retrouve donc avec une différence de pression à expliquer de 5 hPa. Cette valeur tient probablement du calibrage de la station...

En cherchant un peu, j'arrive enfin à caler l'altitude à 1'350 m. Il suffit de sélection la pression puis d'appuyer sur la touche MODE. On cale ensuite l'altitude et on appui à nouveau sur MODE pour valider. A partir de là je me trouve à 1'024 hPa QNH. Soit 3 hPa de différence avec le relevé du METAR. On est plus dans des écart acceptable. Les 3 hPa peuvent tenir d'imprécision sur notre altitude et du fait du décalage entre l’émission du METAR et le réglage sur le baromètre.

samedi 28 décembre 2013

28.12.2013 (neige)

Beau temps ce matin avec des températures négative (environ -2°C). Passage de cirrus en altitude. La couverture nuageuse change progressivement. J'observe à présent des passages de cumulus humilis aux environs de 3'00 mètres. On observe un fort vent provenant du sud / sud-ouest.

On attend de la neige pour ce soir. En fait, on va rencontrer un front froid lequel va faire baisser les températures et produire des précipitations. Sur la carte synoptique, on obtient  cette situation :



Concernant le bulletin pour aujourd'hui, le voilà :

Temps nuageux avec des précipitations depuis l'ouest. Encore sec et des éclaircies jusqu'en fin d'après-midi en Valais central. Limite de la neige au début vers 1600, 2000 m en rapide baisse vers 1200 m. En soirée, nuit, avec la fin des précipitations depuis l'ouest, limite de la neige vers 700 m. En Valais, limite de la neige vers 900 m durant une bonne partie de l'épisode avant de s'abaisser vers 700 m en cours de nuit avec la fin des précipitations. Température en plaine : maximum 6 à 8° vers la mi-journée. À 2000 m : 0°. En montagne, vent de sud-ouest fort à tempétueux en baisse. Cette après-midi, parfois du sud-ouest modéré sur le Plateau.

Je pense que l'on devrait voir les premiers flocons vers 17~18:00. En tous les cas, on l'espère fort!

Effectivement, les premiers flocons tombe aux alentours de 18:30. Donc pas mal de précision dans la prévision... Pas de grand mérite pour autant, juste une bonne interprétation des cartes à dispo. Pas énormément d'activité concernant ces précipitations. Tout au plus, il est tombé 3 cm de neige pour le moment (23:30). La température est de 1.6°C. ce qui est assez doux. La pression se situe aux alentours des 866 hPa sur le baromètre. Ce qui nous permet un rapide calcul  pour ramener la pression au niveau de la mer.

Nous sommes à 1'350 m d'altitude, soit 4'430 ft.
Nous avons  une pression de 866 hPa
1 hPa = 28 feet.
P amsl = (4'430/28) + 866 = 1024 hPa

Après avoir jetté un oeil sur METAR LSGS, j'observe que la pression est à 1'006 hPa. Donc ma mesure se plante de 10 hPa... C'est pas top. Probablement la facon dont est calée ma station n'est pas tout à fait la bonne.

vendredi 27 décembre 2013

27.12.2013

Nette amélioration temps aujourd'hui. Nous avons un grand ciel bleu avec des températures assez basses, proches de zéro. La neige reste bien sur les branches d'arbres. Il y a un bonne couche de 10 cm. Avec le froid cette nuit, la neige a déjà transformée en poudrin fin sur le dessus. Il n'y a pas de vent. La pression est de 1013 hPa, et là, j'avoue que j'ai un peu du mal à comprendre l'écart avec hier. De mémoire on était à 990 hPa. Cela fait 20 hPa de différence... Il y a surement un problème Quoique, la goutte froide d'hier est à présent complètement détachée et la pression remonte par un apport d'air de l'ouest où règne l'anticyclone... Mais quand même 20 hPa en 24:00, c'est beaucoup.

La carte synoptique nous donne cela :


Donc la goutte froide qui se résorbe au sud. Elle est pile poil sur les Alpes du sud.
Une bien jolie dépression qui arrive sur le nord de l'Angleterre avec un minima de 945 hPa. C'est très bas. On va avoir du gros vent sur le nord (Hollande, Belgique). Un apport d'air chaud et humide depuis l'anticyclone des Açors et une zone à 1025 hPa sur le sud est de l'Espagne.

Le ciel ce matin


jeudi 26 décembre 2013

26.12.2013 (neige)

Je suis heureux d'annoncer de la neige aujourd'hui. C'est la traditionnelle chute de Noel. Oui! Cela plusieurs fois que la neige se fait attendre pour enfin tomber en toute fin d'année. On doit attendre pil poil Noel pour avoir des flocons. S'en suis généralement une période assez longue sans précipitations. Le scénario va t'il se reproduire cette année? Mystère...

Ce qui est particulièrement marquant cette année, ce sont probablement les températures que nous avons eu. Il ne faisait pas moins de 16°C en début d'après midi, le 24 décembre, su Genève! Énorme...

La journée du 25 a été très arrosé, et je parle pas de réveillon en famille... Mais bien du temps. Il a plu toute la journée quasi sans interruption. Nous sommes monté hier soir au chalet et franchement, à 20:00, ce n'étais pas très glorieux : 5°C dehors... De la pluie et surtout plus de neige du tout. Heureusement les températures ont baissées avec la nuit et vers 22:00, soit 2,5°C, ça y est : les premiers flocons! On se lève ce matin avec une dizaine de centimètres sur le sol. Il continu a neigé de façon régulière mais faible.

Coté pression, on est dans une belle depression. On compte 994 hPa ce matin. La température est aux alentours de zéro. Nous sommes dans le nuage, à savoir, une espèce de gros stratus uniforme qui ne nous laisse pas voir grand chose. 

D'un point de vue macro, voila comment on peut résumer la situation :


Une dépression sur l'ouest lointain (milieu atlantique), une sur le nord de l'Angleterre et une autre sur le sud de la France avec des minimas à 990 hPa. En dessous sur l'ouest, l'anticyclone des Açores faisant front et empêchant ce système dépressionnaire de descendre. Le système se déplace d'ouest vers l'est. La dépression sur le sud de la France permet la formation d'une goutte froide pour les heures à venir. La masse d'air (Maritime Polaire) est encore bien active et fourni des précipitations sous forme de neige sur les Alpes.

A noté des écarts de températures significatifs. L'épisode pluvieux d'hier a permis de régulièrement faire baissé la température mais aussi de refroidir le sol permettant à la neige de rester facilement. La consistance de celle ci est assez homogène et contient de l'eau. L'adhérence est bonne et permet de facilement faire des boules de neige. Elle ne mouille pas trop les mains, donc elle est assez froide pour tenir un petit moment.

A priori, le temps doit aller sur du mieux à partir de demain, avec du soleil. J'espère juste que les températures ne vont pas trop remonter, histoire que l'on garde de la neige pour ces vacances.

Une photo du ciel en fin d'aprés midi





mardi 24 décembre 2013

Tempête dans le ciel Suisse

Au Nord des Alpes, l'or blanc n'est arrivé que progressivement dès jeudi, pour atteindre la plaine en fin de journée. Une tempête de foehn l'a précédé.

La veille et la nuit de Noël, la météo en Suisse a été marquée par une tempête de foehn qui a peint de vert le paysage. Une absence de neige habituelle: sept Noëls sur dix sont plutôt doux. On a donc moins compté en mètres (de neige) qu'en km/h pour la violence des rafales ou en degrés pour la douceur de la température.

Les maxima ont ainsi atteint 208 km/h au Gütsch (UR), à 2300 mètres d'altitude, La Dôle (VD/139) ou Le Chenit (VD/116) n'étant pas épargnés, écrit MeteoNews. Ce vent du sud a tiré les températures vers le haut, les thermomètres affichant, dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 15 degrés dans certaines vallées alpines, et 10 à 13 degrés en plaine.

La tempête a provoqué des dégâts, avant tout des chutes d'arbres dont certaines sur des véhicules ou des maisons, notamment dans le canton de St-Gall et en Appenzell. Les transports ont aussi été touchés.

Records au Tessin


Si le Nord des Alpes a dû attendre la nuit de mercredi à jeudi pour voir venir un front plus froid d'ouest amenant avec lui des précipitations, le versant sud a été pour le moins arrosé. Plusieurs records ont ainsi été battus au Tessin, relève MétéoSuisse jeudi dans un communiqué.

Le cumul total de pluie tombée en 24 heures y est exceptionnel pour un mois de décembre. Les quantités mesurées sont plus typiques d'un semestre d'été que d'un mois d'hiver. Ainsi, à Locarno-Monti, pas moins de 129,6 litres par mètre carré ont été relevés entre le matin de Noël et jeudi matin. Une valeur qui dépasse largement le précédent record journalier pour décembre, établi il y a 60 ans.

Des quantités records de neige sont aussi tombées. Selon les données fournies par l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches à Davos, les 120 cm mesurés à la station de San Bernardino (1639 m) sont la valeur la plus élevée mesurée durant les 61 années d'existence de la station. Le danger d'avalanches est, par conséquent, élevé.

Dans les régions avoisinantes, du Valais aux Alpes grisonnes, en passant par les Alpes uranaises, les cumuls de neige fraîche ont été plus faibles, avec des quantités généralement comprises entre 30 et 60 cm. Compte tenu du fait que la masse d'air est plutôt douce, les chutes de neige ont été lourdes et collantes, ce qui explique leur impact, notamment sur les lignes électriques.

A la bougie


La Suisse centrale et certaines communes du Jura vaudois comme St-Cergue et Ste-Croix ont été touchées par des coupures d'électricité. Le trafic ferroviaire a également été entravé, en particulier jeudi la ligne du Simplon entre Domodossola et Brigue (VS), les Chemins de fer Rhétiques aux Grisons ou le Glacier-Express.

Au Nord des Alpes en plaine, la pluie a succédé au vent dès mercredi. Des précipitations venant d'ouest ont déjà touché la région genevoise en fin de matinée, puis le reste de la Suisse romande, Berne et, dès le début de soirée Zurich.

La neige s'est aussi invitée au programme. Entre 50 centimètres et un mètre d'or blanc devaient tomber au-dessus de 1000 à 1500 mètres dans toute la Suisse, un peu moins par endroits dès 600 à 900 mètres. Mais elle ne restera pas en plaine. Le soleil attendu dès vendredi devrait la faire fondre, alors qu'en altitude il offrira aux amateurs de sports d'hiver des conditions idéales pour en profiter.

dimanche 15 décembre 2013

Flux zonal

Flux d'altitude de secteur ouest ou est (aux latitudes tempérées, il s'agit quasiment toujours d'un flux d'ouest).

Flux

Désigne la circulation générale à très grande échelle (surtout utilisé pour le niveau hPa).

Etalement

Développement horizontal du sommet d'un nuage ou d'une couche de nuage à cause d'une couche d'inversion.

Dorsale

Axe (ou "crête") de hautes pressions prolongeant un anticyclone ou des hautes pressions.

Dépression

Zone de basse pression, en surface et/ou en altitude, délimitée par une isobare fermée. Plus on s'approche du centre, plus lapression diminue. Souvent associé à une perturbation et à un renforcement du vent.

Comvective

Couche de l’atmosphère dans laquelle la convection peut se développer.

Convection

Ascendance thermique générant un transfert de chaleur des basses couches de l’atmosphère vers les couches supérieures.

Confluence

Resserrement des lignes de courant dans le sens du flux. Dans les basses couches de l’atmosphère, une confluence génère une lente ascendance de l'air. Dans un contexte aérologique, une confluence désigne la zone de rencontre de deux vents (vent général et/ou brise), et sous entend qu'une zone d'ascendance (ou de renforcement des ascendances) se crée sous l'effet de cette confluence.

Col (barométrique)

Zone située entre deux anticyclones et deux dépressions. dans laquelle les vents sont généralement faibles et de direction mal définie.

15.12.2013

Beau temps sur Ayer depuis une semaine. En fait du grand ciel bleu, peu de nuages et surtout pas de précipitations. On observe un phénomène d'inversion de température avec le fond de la vallée.
IL fait des négatives le matins sur Sion, alors que les températures sont aux alentours de 3°C au chalet.
Toujours typique des inversion, Genève est sous son stratus.

D'un point de vu général, on a eu pas mal de précipitation sur la fin Octobre mais depuis plus grand chose. Les températures au dessus de zéro favorise la fonte de la neige. D'ailleurs, devant le chalet, il n'y a plus rien. Le versant opposé de la vallée étant moins exposé, le sol est encore blanc. Le manteau s'est tassé avec le temps et ce serait idéal d'avoir à nouveau de la neige à présent. En tous les cas, en l'état, si rien ne tombe, je ne sors pas en snowboard. C'est un coup à massacrer son matos.

Pour les jours à venir, on reste dans du beau ce début de semaine, puis vers jeudi, les choses devrait aller dans le bon sens avec une dégradation du temps et des précipitations sur les trois jours suivant.

lundi 2 décembre 2013

The Rain Maker


Un extrait du Courrier International pour nous cultiver un peu. Bienvenu dans le monde des faiseurs de pluie!

Arlen Huggins peut vérifier à n’importe quel moment s’il est capable de faire tomber la neige dans le Colorado. 
Dans son vaste bureau ensoleillé à Reno, au Nevada, Huggins affiche quand il veut sur l’écran de son ordinateur des diagrammes montrant l’humidité relative, les températures, la direction et la vitesse du vent dans le domaine skiable de Winter Park, à l’ouest de Denver. Les graphiques indiquent également le débit et la température de flamme pour un générateur d’iodure d’argent installé près du sommet de la station, à 3 600 mètres d’altitude. Depuis son bureau, il peut contrôler le dispositif, qui a vocation à fabriquer de meilleurs nuages. 

La modification météorologique est de nos jours l’une des pratiques environnementales les plus méconnues. Ce n’est pas un mythe, mais une méthode plutôt normalisée, utilisée depuis les années 1950. Le Desert Research Institute (DRI), où travaille Huggins et qui fait partie du système d’enseignement supérieur du Nevada, ensemence les nuages depuis les années 1960. Dans le cadre des deux programmes qu’il mène actuellement, l’un au Nevada, l’autre dans la partie californienne de la Sierra Nevada, le DRI compte un millier d’heures d’ensemencement à son actif jusqu’en février 2013, date de ma visite. 


Le complexe se trouve au sommet d’une colline broussailleuse, dans les environs de Reno, au Nevada. Financés par l’Etat, par les services de l’eau et de l’irrigation, ainsi que par des organismes fédéraux, les chercheurs y travaillent sur les moyens d’augmenter le stock de neige qui alimente l’approvisionnement en eau du Nevada pour au moins 5 % et peut-être jusqu’à 15 %. Ces chiffres sont loin d’être négligeables, compte tenu des conditions météorologiques dans l’Ouest, qualifiées de“mégasécheresse” et de “catastrophe régionale”. 


Produire de la neige


C’est en 1946 qu’un jeune chimiste de chez General Electric (GE), Bernard Vonnegut, a inventé l’ensemencement des nuages avec des aérosols à base d’iodure d’argent. Dans les années 1960, le Bureau of Reclamation, l’organisme fédéral chargé de la gestion des ressources en eau, a tenté de provoquer des précipitations au-dessus des réservoirs d’eau, dans le cadre du projet SkyWater. Durant la guerre du Vietnam, des missions aériennes de l’armée américaine dans le ciel laotien tentaient de rendre impraticable la piste Hô Chi Minh aux véhicules lourds nord-vietnamiens. Ce fut l’opération Popeye, qui a suscité une levée de boucliers dans le monde et a abouti à l’adoption d’un traité des Nations unies interdisant la modification météorologique à grande échelle en temps de guerre. 


Aujourd’hui, les opérations d’ensemencement civiles se poursuivent dans de nombreux Etats de l’Ouest américain, financées principalement par les distributeurs d’eau, les producteurs d’hydroélectricité, les entreprises agricoles et les stations de ski. On a compté au moins 66 programmes en 2001, répartis sur 10 Etats. A l’heure actuelle, dans le Wyoming, l’Idaho, le Colorado, la Californie, l’Utah et le Nevada, les faiseurs de pluie sont sollicités pour accroître le stock de neige. Dans le Dakota du Nord, on ensemence les nuages pour obtenir des précipitations avant qu’ils ne donnent de la grêle, destructrice des récoltes. La Californie, le Nevada et l’Arizona contribuent financièrement aux projets d’ensemencement dans le bassin supérieur du fleuve Colorado, dans l’espoir d’améliorer leur approvisionnement en eau.


Jeff Tilley, le directeur de la modification météorologique au DRI, m’a fait visiter le générateur d’iodure d’argent de l’institut, sur la rive occidentale du lac Tahoe. “Cette technique va probablement devenir un outil de plus en plus important pour les gestionnaires de ressources aquatiques, dans un contexte de changement climatique à l’échelle planétaire, estime Tilley. A mesure que les zones touchées par la sécheresse s’étendent et que la population augmente dans les contrées arides, c’est une nouvelle solution très économique.” 

Le générateur est installé près du sommet du Ward Peak, une montagne haute de 2 634 mètres qui se dresse entre le lac Tahoe et la piste du Pacific Crest. L’ensemble ressemble à un ventilateur d’extraction de restaurant. Le cube en métal vert, surmonté d’une cheminée noire construite à la va-vite, est flanqué d’un réservoir de propane de la taille d’une bonbonne de gaz domestique. Tom Swafford, le technicien de terrain du projet, sort une clé de sa poche et ouvre une petite porte sur la façade de l’engin. “Entrez”, me dit-il. Nous pénétrons, tête baissée, dans une pièce de la taille d’un lit de caravane. Swafford montre du doigt le panneau de contrôle, la liaison radio, la buse pour solution pressurisée, le compteur électronique. Tilley appelle Arlen Huggins sur son téléphone portable, au siège du DRI. “Nous sommes au générateur. Nous sommes prêts”, indique-t-il. 

Quelques clics se font entendre, suivis d’un bruit sourd lorsque le générateur de flammes s’allume. Quelques instants plus tard, une fois le dispositif suffisamment chaud, un vrombissement s’élève et la solution d’iodure d’argent commence à s’écouler dans la boîte, où elle s’enflamme et jaillit dans le ciel. Nous sortons, mais il fait un temps sec et clair, aussi le panache n’est-il pas visible. Même quand il fait humide, précise Swafford, on peut à peine apercevoir les aérosols d’iodure d’argent se dirigeant vers les nuages. 

Usines à eau

De temps à autre, le DRI reçoit des appels d’éleveurs courroucés dans l’est du Nevada qui accusent l’ensemencement dans la région du lac Tahoe de leur “voler” leurs pluies. “Ce que fait réellement cette solution, c’est renforcer la capacité d’un système nuageux à produire des précipitations, corrige-t-il. Elle ne favorise pas seulement une meilleure exploitation de l’eau contenue initialement dans le nuage ; elle aide également ce nuage à bien mieux utiliser la vapeur d’eau environnante.”C’est pourquoi les faiseurs de pluie rejettent l’étiquette qu’on leur a collée : ils ne sont pas capables de “faire de la pluie”. Mais ils peuvent améliorer l’efficacité du processus de précipitation. 

Pour la plupart d’entre nous, les nuages constituent des réservoirs d’eau dans le ciel. Les physiciens néphologues (ou spécialistes des nuages), eux, les considèrent comme des usines. Ces boules cotonneuses sont les marqueurs visibles du processus par lequel l’atmosphère collecte la vapeur d’eau dans l’air, dans les étendues d’eau et même dans les pores des plantes, avant de la convertir en gouttelettes. Ces petites gouttes sont susceptibles de tomber sur le sol sous forme de pluie ou de neige. Mais la grande majorité d’entre elles se contentent de rester suspendues dans le ciel. Cela notamment parce qu’elles ont pour la plupart besoin de quelque chose à quoi s’accrocher – un noyau – et qui les alourdisse suffisamment pour les faire chuter. 

Au-dessus d’une mer chaude, le sel contenu dans l’eau évaporée fait office de noyau, ce qui explique la quantité souvent importante de pluies tombant sur les régions proches du littoral. A l’intérieur des terres, les gouttelettes des nuages s’agrègent à la poussière, à la suie issue des incendies de forêt ou aux particules microscopiques provenant de la terre. Mais toutes les particules ne se valent pas pour la production de précipitations. Par exemple, celles liées à la pollution forment des nuages, mais elles sont généralement trop minuscules pour provoquer des précipitations. Ainsi, les énormes nuages qui flottent au-dessus du sous-continent indien pollué ne génèrent que rarement de la pluie. Une particule d’iodure d’argent représente le noyau idéal, probablement parce que sa structure cristalline ressemble à celle de la glace. 



Cependant, d’aucuns craignent que ce composé ne pollue les nappes phréatiques lorsqu’il retombe sur terre avec les pluies. Selon Huggins, en laboratoire, les ions d’argent introduits dans des aquariums à alevins de truite se révèlent capables de s’agglutiner aux branchies des poissons, inhibant ainsi leur respiration. Mais, souligne le scientifique, ce phénomène ne surviendrait jamais avec l’ensemencement car les quantités d’iodure d’argent employées sont infimes. La concentration de fond maximale du métal dans la neige se situe entre 2 et 4 parts environ pour 1 000 milliards. Après ensemencement, elle serait de l’ordre de 20 à 30 parts pour 1 000 milliards. “Si l’on établit une moyenne pour l’ensemble du stock de neige, on arriverait à un niveau à peine supérieur à la concentration de fond.” Mais, même si l’iodure d’argent s’avérait complètement inoffensif et que de nouvelles études prouvent son efficacité, l’idée de modifier le temps fait toujours grincer des dents. 

Le monde de la modification météorologique attend avec impatience les résultats d’une étude aléatoire en cours dans le Wyoming. D’une conception rigoureuse, le projet devrait, pense-t-on, conférer une crédibilité nouvelle à la discipline. Selon l’un des chercheurs participant au projet, ses collègues et lui devraient annoncer, avec 95 % de certitude, une augmentation de 10 % des précipitations grâce aux nuages ensemencés. 

La météorologie est sans doute le phénomène le plus discuté, mais également le moins compris de la vie quotidienne. Ces deux caractéristiques sont d’ailleurs liées. Si nous parlons autant du temps, c’est parce que nous n’y pouvons rien. Et cela ne changera pas de sitôt. 

“Il est faux de dire que nous sommes en mesure de contrôler la météo”,corrige Don Griffith, président de North American Weather Consultants, l’une des plus vieilles sociétés privées dans le secteur. Griffith voit ses affaires prospérer grâce à l’augmentation de la population et à la raréfaction de l’eau. Mais la modification météorologique ne constitue pas la panacée. “Elle ne représente que l’une des multiples solutions envisageables. Mais c’est en général l’une des moins coûteuses.” Ainsi, la construction et l’exploitation d’une usine de dessalement comme celle en cours d’installation dans le comté d’Orange, en Californie, coûte entre 1 000 et 2 000 dollars [entre 740 et 1 480 euros] pour 1 233 mètres cubes d’eau douce produite. Alors qu’un contrat typique d’ensemencement des nuages porte sur un même rendement pour 5 à 15 dollars, indique Griffith. 

Nombre de clients de Griffith font appel à ses services lorsqu’ils sont déjà touchés par la sécheresse. C’est, pour reprendre ses termes, faire preuve d’“illogisme hydrologique”. Car, dans une telle situation, il risque de ne plus y avoir de nuages à ensemencer – ou alors ceux-ci peuvent ne pas être du type voulu. L’entrepreneur recommande un ensemencement annuel, les années humides comme les années sèches, pour développer l’approvisionnement. 

Malgré son enthousiasme évident, il prend soin de modérer son propos. Par le passé, rappelle-t-il, un battage excessif s’est révélé contre-productif. Nul ne devrait sous-estimer la difficulté qu’il y a à intervenir sur la nature, que ce soit par l’intermédiaire de la modification météorologique, du contrôle des crues ou bien de la construction de barrages. Mais le temps est particulièrement délicat à manier. “L’atmosphère est tellement variable et complexe, reconnaît-il, qu’il nous reste beaucoup de mystères à percer.” 

Contre la géo-ingénierie. C’est pourquoi, même si cela peut surprendre, les modificateurs météo ne se passionnent guère pour la géo-ingénierie, ou manipulation du climat terrestre. Aucun de mes interlocuteurs à la WMA ne se réclame de cette discipline. Après deux jours passés à m’informer sur les complexités de la modification météorologique, j’ai compris pourquoi : si de nombreux scientifiques utilisent la radiométrie, les générateurs au sol et les avions pour essayer de générer 10 % de neige supplémentaires, prétendre que l’on peut inverser le climat terrestre avec des aérosols réfléchissants ou des substances huileuses sur l’océan, c’est montrer une ignorance crasse. 

J’ai interrogé Jeff Tilley, du Desert Research Institute, à propos de la géo-ingénierie. Il avoue redouter certaines conséquences potentielles de cette discipline. “Certains films de série B sur le sujet exagèrent énormément, commente-t-il, mais ils mettent en évidence la possibilité d’utiliser [la géo-ingénierie] comme une arme. Ça nous fait horriblement peur, à nous qui faisons de la modification météo, parce que nous ne voulons pas mettre en œuvre cette application, ni voir quelqu’un d’autre le faire.” Et de poursuivre : “Je me suis intéressé en premier lieu à la météo et aux applications de modification parce que je voulais aider les gens.” 

D'aprés un article de Ginger Strand Septembre 2011

02.12.2013

Encore du stratus aujourd'hui, mais la bise est tombée. Le soleil a percé la couche vers 13:00. Ensuite nous avons eu du grand beau. Les températures sont assez douce, quoique tout est relatif. Il devait faire aux environs de 4°C. On devrait continué avec du stratus demain matin. Top vers 800/1'000 m, dissipation vers midi. Donc assez similaire à aujourd'hui.

Les prévisions sur Météo Suisse nous disent succinctement :


"Ce soir et cette nuit : ciel clair. Formation de stratus en seconde partie de nuit au-dessus du Plateau. Fin de la bise en soirée sur le Plateau.

Mardi : bancs de stratus le matin sur le Plateau avec une limite supérieure vers 1000 mètres. Dissipation en bonne partie vers la mi-journée. Sinon temps ensoleillé. Quelques voiles de nuages élevés. Température durant la nuit -2 à -4 degrés sur le Plateau, -8 en Valais. La journée comprise entre 2 et 4 degrés- A 2000 mètres, +7 degrés. Vent faible et variable à toutes les altitudes.

Ce qui est intéressant est "fin de la bise sur le Plateau". Ici plus de vent depuis ce matin. Par contre la situation géographique de l'immeuble fait que ce n'est pas évident à juger. J'ai rapidement vu le lac avec un peu de vague ce matin. Donc probablement un peu de vent. Pas grand chose du coté des Acacias non plus, du moins cela n'a pas vraiment attiré mon attention.

Enfin bref... Une journée d’automne Genevoise assez conventionnelle au final.

Pour la petite histoire des masses d'air. Dépression sur le Sud, c'est une goutte froide. Anticyclone sur les Alpes et le centre/nord Allemand. Une zone de haute pression campe aussi sur l'Angleterre. Attention on parle ici de 1'035 hPa. C'est beaucoup! La goutte froide est à 1'010 hPa, soit peu en dessous du standard.


On a du vent en altitude (25 Kts venant du nord est) C'est la spirale de l'anticyclone qui fournit l'le mouvement.
La goutte quant à elle devrait se résorber dans les jours à venir. Aller, je lui donne encore 24~48 heures. A remarquer une belle dépression vers les côtes est de l'Islande. Elle pousse un joli front froid qui s'étale en longueur. Celui la même est poussé par une cellule de haute pression à 1'035 hPa. La question cette zone va t'elle fusionnée avec le système en place sur nos régions? Affaire à suivre...

dimanche 1 décembre 2013

01.12.2013 (neige)

Beau temps et grand ciel bleu sur Ayer aujourd'hui. Pas de vent et des températures plus hautes ( dans le 4~5°C) au maximum. On a donc traversé une perturbation peu active entre vendredi soir et aujourd'hui. Un peu de neige ce matin, pas plus d'un centimètre. La Bise était par contre levée sur le Léman. Je rentre ce soir avec le stratus sur Genève. En y pensant un peu, une explication au phénomène peut être la suivante. La bise souffle et arrive sur la cuvette de Genève. L'air se charge en humidité avec l'interface air/eau sur la surface du lac. En remontant la cuvette, la détente adiabatique force formation de vapeur à une altitude relativement faible... D'où note fameux stratus. Les questions en suspend concerne la vitesse de l'air et la capacité de celui-ci à se charger assez rapidement en vapeur. Probablement, la température aux alentours de 3°C est un facteur positif. Néanmoins l'observation d'une changement de temps dès Lausanne semble étayer l’hypothèse. Le beau à partir de Cully pourrait s'expliquer par la distance relativement courte à parcourir pour traverser le lac comparé à l'axe Lausanne / Genève (nord / sud).




D'autre part, passé Lausanne, je pense que la barrière des Alpes commence à avoir une incidence sur la Bise est le vent est moins fort. A contrario, l'entonnoir grandissant entre le Jura et les Pré Alpes sur l'axe Lausanne Genève joue un rôle d'accélérateur par effet Venturi. 

Il est d'ailleurs étonnant de toujours voir une différence de température de 2 degré plus basse au nord de Lausanne, laissant pensé une phénomène de refroidissement lié à l'arrivée du vent en provenance du plateau septentrional.