Parlons aujourd'hui d'une expérience aéronautique de la météo.
Je devais aller voler ce soir de 18:30 à 20:00. Le temps sur le chemin pour aller à l'aéroport était constitué de couches de stratus éparse à 2'500 ft, un plafond couvert aux alentours de 6'000 ft. Le METAR annonce une température de 14°C au sol, une pression de 1018 hPa QNH (soit un peut au dessus du modèle ISA).
Avant le départ, c'est pas la grande joie, Le plafond est relativement bas et les conditions de visibilité se dégrade. J'observe une bonne averse de pluie. Cela ne m’empêche pas de préparer l'avion et de faire ma visite extérieure. J'ai comme le feeling que de toute façon ce n'est pas du temps perdu. Après tout, encore étudiant appliqué, je me dis que cela ne peut être que bénéfique à mon apprentissage!
Sur le Saleve, le temps est vraiment couvert et la visibilité mauvaise. Par contre j’observe une amélioration sur le sud. Cela me conforte dans l’espérance d'une acalmnie, et pourquoi pas d'une amélioration... Pari gagnant! Bien que nous démarrons encore sous une pluie fine et que le cockpit se couvre de buée, les choses vont de mieux en mieux dehors. Un vent de 5 knt à tendance sud sud ouest se mets en place.
On approche de la piste 23 et on s'aligne face au vent. Un coup d’œil confirme la présence d'un peu de vent, mais franchement rien de dramatique. Derniers check et ensuite décollage.
Il y a une grosse masse de stratus plus au nord qui se déchire au fur à mesure que l'éclaircie au sud gagne du terrain. Quelques tours de piste et nous retrouvons en fin de vent-arrière avec une belle barre de cumulus fractus devant nous en pleine base. Yvon me dit de passer derrière et voyant que nous avons la place de faire la manœuvre, accepte que je passe plutôt devant. Je fait mon virage de base devant le cumulus. Je termine ma final et fait mon option en piste 234 circuit main droite.
Maintenant quel est l’intérêt de mon récit aéronautique?
La barre de cumulus fractus of course! Un peu de calcul appliqué ne nous fera comprendre un peu mieux...
La pluie ayant refroidi le sol et du fait des rayons du soleil, l'eau tombée bénéficie du réchauffement par le sol et part le rayonnement du soleil. Le phénomène permet un début d'évaporation de l'eau au sol et la mise en place d'un courant d'air ascendant faible mes bien présent. Résultats : apparition du cumulus fractus. Le phénomène étant limité, ou parce que le cumulus avance avec le vent de sud-ouest, la convection aux nouvelles places survolée ne permet pas d'entretenir le courant d'air ascendant. Ou tout simplement, les différence de température étant faible, la situation se stabilise rapidement dans ces couche.
Autre point intéressant : Les stratus. J'avais un ciel bien couvert au nord dans des tons de gris foncé. Cette direction à l'opposé du soleil laisse apparaître un splendide arc en ciel au décollage. Bon angle, beau spectacle. Yvon me dit que à haute altitude, on voit un magnifique demi cercle en entier. Mais sur terre, impossible de voir tout le phénomène. Ces stratus sont rapidement balayé en direction nord est par le vent en place.
A l'heure oú je rédige ces quelques lignes, le ciel s'est bien découvert et laisse place pour une bonne partie à la voûte céleste. Le temps va surement s'améliorer demain. Avons nous passé un front en fin d'après midi? Un petit coup d’œil sur la carte pression va nous permettre d'en avoir ou non la confirmation :
Intéressant, on est dans un régime plutôt à tendance dépressionnaire Le vent circule donc dans le sens antihoraire, faisant remonter l'air du sud. J'ai l'impression qu'on a passé un front stationnaire. En tous les cas, c'est ce qui est représenté sur notre droite sur cette carte synoptique.
Explications : un front stationnaire est la limite entre de vastes masses d'air chaud et froid qui sont en contact entre elles sans produire de mouvements relatifs d'une grande portée car les vents dans chacune des masses d'air sont parallèles au front (par exemple les fronts océaniques).
Maintenant, vu la situation nuageuse, il faudra que je creuse un peu pour mieux comprendre ce sujet.
Je devais aller voler ce soir de 18:30 à 20:00. Le temps sur le chemin pour aller à l'aéroport était constitué de couches de stratus éparse à 2'500 ft, un plafond couvert aux alentours de 6'000 ft. Le METAR annonce une température de 14°C au sol, une pression de 1018 hPa QNH (soit un peut au dessus du modèle ISA).
Avant le départ, c'est pas la grande joie, Le plafond est relativement bas et les conditions de visibilité se dégrade. J'observe une bonne averse de pluie. Cela ne m’empêche pas de préparer l'avion et de faire ma visite extérieure. J'ai comme le feeling que de toute façon ce n'est pas du temps perdu. Après tout, encore étudiant appliqué, je me dis que cela ne peut être que bénéfique à mon apprentissage!
Sur le Saleve, le temps est vraiment couvert et la visibilité mauvaise. Par contre j’observe une amélioration sur le sud. Cela me conforte dans l’espérance d'une acalmnie, et pourquoi pas d'une amélioration... Pari gagnant! Bien que nous démarrons encore sous une pluie fine et que le cockpit se couvre de buée, les choses vont de mieux en mieux dehors. Un vent de 5 knt à tendance sud sud ouest se mets en place.
On approche de la piste 23 et on s'aligne face au vent. Un coup d’œil confirme la présence d'un peu de vent, mais franchement rien de dramatique. Derniers check et ensuite décollage.
Il y a une grosse masse de stratus plus au nord qui se déchire au fur à mesure que l'éclaircie au sud gagne du terrain. Quelques tours de piste et nous retrouvons en fin de vent-arrière avec une belle barre de cumulus fractus devant nous en pleine base. Yvon me dit de passer derrière et voyant que nous avons la place de faire la manœuvre, accepte que je passe plutôt devant. Je fait mon virage de base devant le cumulus. Je termine ma final et fait mon option en piste 234 circuit main droite.
Maintenant quel est l’intérêt de mon récit aéronautique?
La barre de cumulus fractus of course! Un peu de calcul appliqué ne nous fera comprendre un peu mieux...
- La prise des infos météorologique avant le décollage me permette de connaitre la température au sol et le point de rosé, respectivement 14°C et 12°C. D'une part, on a donc un gros taux d'humidité mais en plus le faible écart indique que des nuages sont possibles à un faible hauteur.
- L'altitude de l'aéroport est à 1'410 ft. Le circuit passe à 2'500 ft. L'altitude est donc : 1'100 ft. 1'100 * 0.3048 = 335 m. OK?
- La hauteur pour atteindre le point de rosé est : (14 - 12)*0,65 = 130 m.
- Soit environ : 130 / 0.3048 = 430 m. Donc potentiellement, on doit pouvoir trouver des nuage dés environ 500 ft au dessus du sol. Dans l'absolu, je pense que la base des cumulus observés se trouve aux alentours de 2'200 ft. C'est donc a peut prêt (2'200 - 1410) * 0.3038 = 240 m. La base est donc 60 m sous le niveau du circuit.
- Il vient de pleuvoir, la troué se fait au secteur allant de sud à ouest. Donc les rayons du soleil arrivent jusqu'au sol. Le sol est donc un peu réchauffé et ce n'est pas forcément négligeable.
La pluie ayant refroidi le sol et du fait des rayons du soleil, l'eau tombée bénéficie du réchauffement par le sol et part le rayonnement du soleil. Le phénomène permet un début d'évaporation de l'eau au sol et la mise en place d'un courant d'air ascendant faible mes bien présent. Résultats : apparition du cumulus fractus. Le phénomène étant limité, ou parce que le cumulus avance avec le vent de sud-ouest, la convection aux nouvelles places survolée ne permet pas d'entretenir le courant d'air ascendant. Ou tout simplement, les différence de température étant faible, la situation se stabilise rapidement dans ces couche.
Autre point intéressant : Les stratus. J'avais un ciel bien couvert au nord dans des tons de gris foncé. Cette direction à l'opposé du soleil laisse apparaître un splendide arc en ciel au décollage. Bon angle, beau spectacle. Yvon me dit que à haute altitude, on voit un magnifique demi cercle en entier. Mais sur terre, impossible de voir tout le phénomène. Ces stratus sont rapidement balayé en direction nord est par le vent en place.
A l'heure oú je rédige ces quelques lignes, le ciel s'est bien découvert et laisse place pour une bonne partie à la voûte céleste. Le temps va surement s'améliorer demain. Avons nous passé un front en fin d'après midi? Un petit coup d’œil sur la carte pression va nous permettre d'en avoir ou non la confirmation :
Intéressant, on est dans un régime plutôt à tendance dépressionnaire Le vent circule donc dans le sens antihoraire, faisant remonter l'air du sud. J'ai l'impression qu'on a passé un front stationnaire. En tous les cas, c'est ce qui est représenté sur notre droite sur cette carte synoptique.
Explications : un front stationnaire est la limite entre de vastes masses d'air chaud et froid qui sont en contact entre elles sans produire de mouvements relatifs d'une grande portée car les vents dans chacune des masses d'air sont parallèles au front (par exemple les fronts océaniques).
Maintenant, vu la situation nuageuse, il faudra que je creuse un peu pour mieux comprendre ce sujet.
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