dimanche 13 mai 2012

Les TAF

Un TAF est un message météo qui rapporte une prévision du temps qu'il fera sur un aérodrome. Il y a le TAF court, prévisions pour 9 heures et rédigé toutes les 3 heures et le TAF long, prévisions pour 18heures et rédigé toutes les 6 heures. Le contenu est proche de celui d'un METAR, la prévision en plus mais le QNH et les températures en moins.
Structure du message:


  • code OACI de l'aérodrome 
  • jour et heure utc de la prévision 
  • jour et intervalle horaire utc de validité de la prévision 
  • direction et force vent 
  • visibilité
  • type de temps ou phénomène météorologique
  • couverture nuageuse et plafond
  • probabilité de réalisation de la prévision
  • évolution du temps

Pour la partie évolution du temps, on recommence la description en reprenant la structure classique de présentation.

Quoi de réellement neuf par rapport aux définitions déjà proposées ? La probabilité: PROB40/30/20  correspond à probabilité forte/moyenne/faible.

Les METAR

C'est quoi un METAR?

Un METAR est un message météo qui rapporte le temps effectif sur un aérodrome. Il fait état d'une observation et non d'une prévision. Nous avons un nouveau METAR toutes les heures ou toutes les demi-heures.
Structure du message:

code OACI de l'aérodrome / jour et heure utc de l'observation / direction et force vent / visibilité / type de temps ou phénomène météorologique / couverture nuageuse et plafond / température et point de rosée / QNH / évolution du temps

Code OACI:Pour la France ce code commence par L ( zone Europe-Méditerranée ) suivi de F (france).
Pour la Suisse, on trouvera donc L et ensuite S(Suisse). Les deux lettres restantes définissent le code de l'aéroport concerné.

Jour et heure utc de l'observation:

C'est obligatoirement une observation du mois en cours, on ne le mentionne donc pas.
L'heure UTC est l'heure universelle ( ou heure Zulu ).

Direction et force du vent:

On donne la direction d'où vient le vent ainsi de sa force en noeud ( kt ).
Par exemple 12006kt indique q'un vent venant du 120° souffle à 6 noeuds ( en direction du 300° ). En cas de rafale on ajoute la lettre G et la vitesse des rafales en noeuds, par exemple 12006G15kt.
0000kt veut dire, pas de vent.

Visibilité:

Donnée en mètres, mais on peut également trouver 9999 qui veut dire que la visibilité est supérieure à 10km.
Le terme CAVOK indique aussi une visibilité supérieure à 10km ( mais pas seulement ).

Type de temps:

Phénomènes
RA : pluie
TS : orage
BR : brume SN : neige SG: neige en grain IC:cristaux de glace PL:granules de glace
DZ : bruine FG : brouillard GR : grêle GS:grésil FU:fumée HZ:brume sèche SH : averse
DU:poussière SA:sable SS:tempête de sable DS:tempête de poussière PO:tourbillons de poussière / sable FC:nuages en entonnoir SQ:grains
Adjectifs PR:partiel XX : violent +/- : fort/faible VC:au voisinage FZ : givrant MI : mince BC : bancs

SHRA => averse de pluie
BCFG => bancs de brouillard
FZFG => brouillard givrant
... ect ...

Couverture nuageuse et plafond:

On donne la couverture nuageuse en octa, de 0/8 à 8/8 c'est à dire du ciel clair au ciel totalement couvert:

SKC
FEW
SCT
BKN
OVC
0/8
1/8 - 2/8
3/8 - 4/8
5/8 - 6/8 - 7/8
8/8

Après l'indice de couverture, on précise son altitude en centaines de pieds. Par exemple BKN040 indique la présence de nuages à 4000 ft couvrant le ciel avec un indice de 5 à 7 octas.
On termine en signalant le type de nuage uniquement dans le cas de cumulonimbus ( CB ) ou de gros cumulus ( TCU ).
Cela donne finalement quelque chose du genre: FEW046CB avec parfois des enchaînements du type FEW046CB SCT050 BKN300.
Il existe des termes particuliers permettant de simplifier les notations, lorsque le temps le permet évidemment....pas de fainéant à la météo :). C'est le cas de:

CAVOK Visibilité supérieure à 10km, pas de nuages au dessous de 5000ft, ni cumulonimbus ni pluie.
SKC Pour un CAVOK dégradé. Visibilité inférieure à 10km avec un ciel clair par exemple.
NSC Si ni CAVOK ni SKC mais sans nuages au dessous de 4500ft.
NSW Pas de temps significatif.

Le cumulonimbus, nuage particulièrement sympathique, a le droit à un traitement de faveur. On lui réserve les termes:

ISOL cumulonimbus isolés
OCNL cumulonimbus occasionnels
FRQ cumulonimbus fréquents
EMBD cumulonimbus noyés dans des couches de nuages


Température et point de rosée:

On indique la température au sol et la température du point de rosée. Cette dernière information est importante car plus la température ambiante est proche du point de rosée plus l'air se sature d'humidité. Cela peut évoluer en brouillard de rayonnement par exemple.
Une température négative commence par M.

QNH:

C'est le QNH régional bien sûr.

Evolution:

NOSIG Pas d'évolution dans les deux heures.
TEMPO Evolution dans l'heure.
RAPID Evolution dans la demi-heure
GRADU Evolution à une vitesse constante
INTER Changements fréquents et brefs.
TEND Lorsque les termes ci-dessus ne conviennent pas.
BECMG Devenant ( probablement )


Exemples de METAR:

Il existe sur NAV2000 une traduction pour chaque METAR en ligne.


Tout ce qu'il faut savoir sur le Foehn

Origine du mot

Le mot foehn de l'allemand Föhn, prononcé [fø?n], trouve son origine dans les Alpes. Le mot Föhn vient, quant à lui, du latin flavonius (vent doux), et fut adopté par les dialectes germaniques alpins, certainement via le romanche. Le foehn est donc dans son sens le plus strict un vent de la région des Alpes.


Principe

Variation de la température en amont et en aval de l'obstacle
Lorsque le vent rencontre une montagne plus ou moins perpendiculairement, il suit le relief et s'élève. La pression atmosphérique diminuant avec l'altitude, la température de l'air diminue, par détente adiabatique, d'abord selon le taux adiabatique sec.

Si l'humidité est assez grande au départ, la vapeur d'eau contenue dans l'air va se condenser à partir du niveau où il atteint la saturation, ce qui réchauffe l'air. En effet, le rayonnement solaire, qui a fourni de la chaleur et permis de faire s'évaporer l'eau au niveau du sol, est restitué à l'air par la chaleur latente. Le taux de diminution de la température de la parcelle d'air se fera donc à partir de ce moment selon le taux adiabatique humide plus lent, tant qu'il y aura de la vapeur à condenser.

Si l'air est stable au-dessus de la chaîne de montagne, la parcelle soulevée ne peut continuer sa montée une fois la cime passée et redescend l'autre versant. Il est alors sous le point de saturation car l'eau est tombée sous forme de pluie. Lorsqu'il descend, l'air se comprime (puisque la pression augmente vers le bas) et donc sa température augmente par compression adiabatique selon le taux adiabatique sec.

L'effet de fœhn ne demande pas qu'il y ait de précipitations (pluie) ou de nuages abondants produits du côté en ascendance mais l'effet sera d'autant plus fort que la masse d'air perd de son humidité. Dans ce cas, l'air a reçu de la chaleur par la condensation de l'eau, donc l'air est plus chaud et sec sur le versant "sous le vent" (flèche rouge) que sur le versant dans le vent (flèche bleue).

Dans la photographie illustrant l'effet de fœhn, on voit clairement à l'arrière le trou de fœhn qui est la bande de ciel bleu. À l'aval du trou de fœhn, on reconnaît parfaitement des altocumulus lenticularis (nuages soufflés) qui sont des marqueurs d'ondes de gravité et des cumulus fractus (petits nuages déchiquetés) qui marquent la présence d'un rotor.



Variante

Une variante de ce processus est lorsque l'air provient d'une région source plus en altitude que la région en aval. C'est le cas du vent de Santa Ana qui transporte de l'air sec de l'intérieur des montagnes et descend vers l'océan Pacifique. Il est en partie un foehn et en partie un vent catabatique. Dans ce cas, l'air soulevé n'a pas besoin d'atteindre la saturation et d'obtenir un apport de chaleur latente. La masse d'air soulevée suivra l'adiabatique sèche à la montée comme à la descente de la montagne. Le niveau final étant plus bas que celui de départ, la température finale sera plus élevée. Naturellement, on peut avoir une combinaison des deux effets, soit une différence de niveau entre le départ et l'arrivée ainsi qu'un dégagement de chaleur latente par condensation de la vapeur d'eau.

Une autre variante de ce processus est le heat burst. Une parcelle d'air subsidente sous une virga d'orage s'assèche en descendant. Elle se réchauffe alors suivant l'adiabatique sèche. Si elle est suffisamment puissante, elle va devenir par inertie plus chaude que l'air environnant.

Effets atmosphériques secondaires

Onde de gravité

L'effet de foehn est la première partie de ce qui se passe une fois que l'air est passé de l'autre côté de l'obstacle. En aval, l'air qui se réchauffe adiabatiquement en descendant et devient moins dense. Lorsque sa température dépasse celle de l'environnement, si cela se produit avant de toucher le sol, la poussée d'Archimède le fait rebondir vers le haut jusqu'à ce que son refroidissement le rendre plus froid que l'environnement. Ceci peut produire une alternance de mouvements ascendants et descendants sur de grandes distances en aval des montagnes. En outre apparaissent sous ces ondes orographiques des rotors. Ces mouvements peuvent être associés avec des nuages (cumulus fractus) dans la partie ascendante et de la forte turbulence. Une modélisation correcte du phénomène fait intervenir les équations de la mécanique des fluides en utilisant le gradient de pression, la stabilité de l'air, la friction, la force de Coriolis et la gravité.

Les effets de l'onde de gravité engendrée par le foehn sont appréciés des pilotes de planeur qui peuvent s'élever à de très grandes altitudes. En outre, les mouvement ascendants et descendants dans ces ondes peuvent être très intenses. Il est possible d'avoir des vitesses verticales de 10 m/s. Grâce à ces ascendances, de très longues distances peuvent être parcourues en planeur.

Hydrodynamique et stabilité

Le flux de la masse d'air pourrait être comparé à la circulation d'un liquide. On utilise le nombre de Froude F qui est équivalent au nombre de Mach. Il exprime la relation entre l'énergie cinétique (le carré de la vitesse) et l'énergie potentielle (stabilité et hauteur de la chaîne de montagnes). La valeur critique du nombre de Froude est 1. Dans ce cas, la probabilité d'avoir des ondes orographiques est grande. Si , le flot est bloqué car l'air est trop stable en amont et la parcelle qui remonte la pente ne peut atteindre le sommet. Si , alors l'air s'écoule sans oscillations majeures car il n'est pas assez stable et l'onde produite se disperse en altitude.

Le cas correspond à ce que la FAA enseigne quand elle dit que les ondes de gravité ne peuvent se former que si l'air est stable en amont et au sommet de la montagne. Ce qui se passe peut être plus complexe. Par exemple, à Fayence, il se forme des ondes orographiques par temps de mistral qui sont exploitées par les pilotes de planeur locaux. Dans ces conditions l'air est instable à certaines altitudes et il y a souvent des cumulonimbus sur le Mercantour. L'air peut être stable à bas niveau mais l'instabilité absolue ou conditionnelle peut être atteinte lors du soulèvement de la masse d'air. Ceci peut donner des nuages stratiformes dans la couche stable et des nuages cumuliformes au-dessus de celle-ci.

Les phénomènes deviennent ainsi beaucoup plus complexes comme le montre la photographie ci-contre. Ainsi, il peut arriver que la condition de puisse être satisfaite pour induire des ondes de gravité en aval des montagnes mais que des cumulonimbus se forment dans la région en amont.


Effets climatiques

Les vents de type foehn vont souvent apparaître soudainement au sol même si la circulation des vents est favorable à leur présence depuis quelque temps. Cela est dû au fait qu'on peut avoir une couche d'air très froid au sol au pied des montagnes, du côté sous le vent, qui constitue une inversion de température. Le foehn qui descend la pente ne pourra percer cette masse d'air très stable et restera en altitude jusqu'à ce que l'inversion se retire. Ce retrait se produit généralement quand les vents au sol deviennent faibles et parallèles aux montagnes du côté sous le vent. Lorsqu'il atteint le sol, il réchauffe soudainement la région, souvent de manière très spectaculaire.

L'effet de foehn se rencontre donc fréquemment sur les montagnes dans les régions côtières. Alors, le versant côté mer est humide, alors que le versant côté terre est plus aride. En Amérique, le versant est des Montagnes Rocheuses ou des Andes est très aride.

Un cas extrême est la Vallée de la Mort. La vallée est coupée de l'influence océanique par la Sierra Nevada. Elle est un désert presque absolu. En France, les Cévennes jouent un rôle analogue. À l'ouest de la chaîne, les haut-plateaux sont très humides, alors que les basses vallées de l'Ardèche et du Gard, ainsi que la basse vallée du Rhône sont beaucoup plus arides. Un phénomène analogue se produit dans les vallées intra alpines ou sur les versants français et espagnols des Pyrénées. Par vent du Midi, il règne une forte chaleur sèche sur l'Aquitaine tandis que par vent du nord un régime similaire au mistral s'établit en Aragon. Il se produit le même phénomène dans les vallées intra-alpines. La Maurienne, la Haute Provence, la région de Briançon sont des régions sèches. La région de Sierre dans le Valais central, est connue pour être particulièrement sèche. Certains auteurs affirment même que Sierre a un climat méditerranéen.

Effets divers 

Les régions sous les foehns peuvent voir leur température augmenter jusqu'à plus de 30 °C en quelques heures (ex. 1). Ils sont appelés les « mangeurs de neige », de par leur capacité à faire rapidement fondre le couvert neigeux. Cette capacité est principalement due à leur température, mais la déshydratation de la masse d'air y participe également. Les foehns peuvent aussi favoriser les feux de forêts, y rendant les régions où ils sévissent particulièrement sèches et en attisant les flammes une fois le feu démarré.
  • Les foehns sont bien connus (et redoutés) des alpinistes alors qu'ils ajoutent une difficulté supplémentaire à l'ascension.
  • C'est l'effet de foehn qui fait que Colmar, en Alsace, est une des villes les plus sèches de France avec 530 mm de précipitations par an.
  • Une étude de l'université de Munich (Ludwig-Maximilians-Universität München) a trouvé une augmentation de 10% des suicides et accidents lors d'épisodes de foehn en Europe. La mythologie populaire associe également diverses affections allant de la migraine à la psychose avec des vents de ce type dont le Santa Ana qui est appelé le vent du meurtre. Celui qui commet un crime passionnel un jour de foehn en Bavière bénéficiera de circonstances atténuantes, dit-on... Cependant, ces croyances ne sont qu'anecdotiques. Un dicton paysan allemand dit : Kriegt der Knecht vom Föhn einen Wahn, schlachtet er den Wetterhahn (« Un valet d'étable rendu fou par le foehn ira tuer le coq-girouette.»)
Note : Cet article est largement inspiré de la définition du Foehn trouvé sur wikipedia.fr

lundi 7 mai 2012

Le régime de Sud Ouest

Etant donné le temps que nous avons eu sur ces dernières semaines, je suis allé consulter différentes sources afin de mieux me renseigner sur la situation. J'ai pu trouver un certain nombre d'élément me portant à croire que nous étions dans une situation de régime de sud-ouest.

Ce type de temps, dont l'évolution est difficile à maitriser, est généralement un casse-tête pour faire des prévisions météo. Il faut y voir l'influence de la chaleur qui remonte des régions lointaines du sud (Maroc, péninsule Ibérique), accompagnée d'humidité océanique, donc d'un fort potentiel d'instabilité lié au mélange de ces masses d'air.
Cette situation s'établie un peu à n'importe quel moment de l'année et n'est pas liée à une saison en particulier. Elle est généralement liée à des descentes de froids conséquentes qui creusent des dépressions ou des talwegs sur le proche de l'océan. Cela conduit par réaction à l'établissement d'anticyclone sur l'Europe centrale ainsi qu'à des dorsales d'altitudes s'étirant du nord de l'Afrique jusqu'à la Scandinavie.

Les talwegs progressent vers l'est, précédés par des fronts froids. Un déplacement souvent assez lent du système, qui se ralenti en abordant la vallée du Rhône où toute la géographie locale (couloir Rhodanien, Alpes, Golfes du Lion et de Gênes) concourt à l'animer d'ondulations qui, non seulement en freinent la progression, mais lui donnent en plus des bouffées d'activités intenses par saccades alimentée par la méditerranée. En réalité, le mouvement de cette perturbation est double : la progression de l'ensemble se fait d'ouest vers est à allure ralentie (30 km/h) alors que des flux rapides (sud/nord) propulsent de l'air chaud et humide (60 à 100 km/h). L'arrivée sur les Alpes de ces flux montant entraine des phénomènes de Foehn à cause du soulèvement provoqué par la chaîne des Alpes. Il s'en suit des intempéries importantes avec de fortes précipitations.

Certains forts redoux arrivant sur les Alpes dans le régime de sud-ouest proche du régime d'ouest déversent de grosses pluies jusqu'à 2'500m du côté Français des Alpes alors qu'il neige bas et fort du côté Italien. Une sorte de lombarde inversée. Le phénomène se produit notamment sur le Val d'Aoste, soumis parfois à de très intenses intempéries neigeuses qui entrainent de grosses difficultés de circulation. L'examen de cartes en relief montre comment le flux très humide, traversant la chaîne dans des passages privilégiés viennent percuter la face du mont Blanc, bouillonnent, abandonnent d'énormes quantités de neige dans l'air froid tapi au fond des vallées abritées des vents océaniques.


samedi 5 mai 2012

05.05.2012

Evolution du temps assez interessante entre hier soir et aujourd'hui. D'un temps très ensoleillé avec quelques cumulus humilis, le ciel, sous influence d'un courant du sud, s'est progressivement obscurci pour devenir orageux vers 18h00 sur le bassin Genevois.

Notre arrivée au chalet se fait sous un ciel assez chargé qui continue à se dégrader. On a cependant une opportunité de voir la lune (presque pleine), laquelle donne une lumière et une dimension assez mystérieuse au paysage.

Ce matin le temps est pluvieux. Les pressions sont aux alentours de 1007hPa. La température avoisine les 12°C à midi. Apparement les précipitations cumulées entre hier soir et ce midi représente pas loin de 8 mm. 

Le plafond nuageux est à présent (12h00), aux alentours de 1'500m. Nous avons d'ailleurs traversé le nuage à deux trois reprises ce matin. 

L'évolution sur ce we ne devrait pas apportée de réelle amélioration. Par contre, les averses seront un peu moins conséquentes et probablement plus espacé.

Concernant la situation, voila la carte FAX :


Et celle des géopotentiels à 500 hPa :


mercredi 2 mai 2012

Petites réflexions d'Avril

Outre le fait que nous avons enfin pas mal de pluie, et cela ne va pas sans dire qu'elle manquait cruellement sur 2011, la situation atmosphérique est intéressante à observer en ce moment.

La situation peut en fait se schématiser de la façon suivante :


Arrive de l'ouest des perturbations d'air froid qui s’étalent de l'Espagne jusqu'au nord de l’Angleterre. Celles-ci débordent sur l'intérieur de l'Europe de l'ouest sans pour autant pouvoir rentrer en profondeur. Elles sont en effet détournées sur le nord par des masses d'air chaudes au sud. Le bras de fer, et donc les précipitations sont le résultat du mélange permanent d'air chaud et froid. Nous trouvant en France et en Suisse sur la limite de friction des deux zones, il en résulte des nuages et de la pluie.

Le flux d'air qui couvre notre zone est clairement orienté sud. Cela entraîne des phénomènes de foehn plus ou moins puissant en fonction des différences de pression des zones. Le phénomène est plus fort au moment ou une dépression arrive. Il faiblit au fur et à mesure que celle-ci perd de son importance. D'un point de vu couverture, cela se traduit tantot par un ciel complètement obscurci composer de stratus et nimbostratus (passage de fronts), puis subitement un ciel de traîne plus clément (formation de cumulus humilis / calvinus témoignant cependant d'un air relativement instable).

Le phénomène cette année s'auto entretient depuis une bonne quinzaine de jour. Cela n'a pas l'air de changer pour les jours à venir. Les températures varient de façon conséquente en fonction de la zone d'air traversé provoquant des alternances de chaud/froid rapides et assez marquées. 

Les limites de neiges s'étalent encore entre 1'500 et 2'200 mètres, ce qui laisse encore penser à quelques chutes possibles d'ici aux saints de glaces.

La situation perdurant et étant assez caractéristique de par sa configuration, je souhaite en garder trace pour des observations dans les mois ou années à venir.