samedi 28 mai 2016

Climatologie des impacts de foudre pour la période 2000-2016


Un réseau de détecteurs d’éclairs nommé Météorage permet de mesurer la position et l’heure de chaque éclair en Suisse. On différencie les éclairs intra-nuages, qui se produisent au sein ou entre des nuages, des éclairs nuage-sol, qui se produisent entre un nuage et le sol.

Le graphique ci-dessus s’intéresse à ces derniers durant la période 2000 à 2016. La couleur d’un pixel, qui correspond à un carré de 1 km de côté sur le terrain, indique le nombre moyen d’impacts de foudre par année sur cette surface.

La région la plus touchée est clairement le Tessin avec environ 3-4 impacts par km carré par année. Le Jura et les Préalpes sont aussi régulièrement affectés avec 2-3 impacts annuels par km carré. Le Plateau suisse quant à lui n’est touché en moyenne que par 1 éclair annuel par km carré.

Le résultat le plus surprenant est le faible nombre d’impacts dans les vallées internes des Alpes. Les orages se formant généralement en montagne, on aurait pu s’attendre à un résultat inverse. On peut en grande partie expliquer ce phénomène par le fait que l’air des basses couches dans les Alpes est généralement plus sec qu’ailleurs. L’humidité étant le carburant principal des orages, ils sont moins nombreux dans cette région. Le second facteur est l’effet du relief qui entrave l’organisation des orages dans les Alpes ; ceux-ci sont en général moins virulents qu’en plaine. Le sud du Tessin se trouve dans une situation inverse ; beaucoup d’humidité entraînée depuis la plaine du Pô et peu de relief pour perturber les orages.

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