dimanche 27 novembre 2011

Le stratus Genevois

Retour du stratus ce matin sur Geneve.
Rien de bien etonnant pour la saison. Mon interrogation est plus de savoir pourquoi?
Plusieurs scénario possible :
- Changement de masses d'airs et donc de température
- Une nuit très claire, donc un refroidissement du sol et de l'air avoisinant, lequel reste plaqué au petit matin pour se condenser.
- Un mélange des deux

Le stratus reste toujours pour moi un mystère. Je souhaite simplement pouvoir le percer à jour prochainement...

Et encore du beau et du chaud


Nous sommes aujourd'hui le 27.11.2011.

A nouveau, le weekend s'est déroulé sous le signe du beau temps.Un ciel clair vendredi, avec des températures aux alentours de 1°C.  Un peu de gèle pendant la nuit. Samedi et Dimanche ont été deux journées très ensoleillées avec des températures montant à 18 C° sur ma station météo. C'est beaucoup. Nous sommes en train de battre des records historiques cette année.

Le ciel a été la plus part du temps clair. Quelques cirrostratus. Certains du par le trafic aérien. Voir essentiellement par les avions, en y réfléchissant.... Nous sommes dans une zone de haute pression (1030 mbar à en croire la carte...). L'ensemble aura été exceptionnellement sec! 

Du fait du manque, voir de l'absence chronique de neige (et de toutes formes de précipitations en général), la station a mis les canons a neige en route, L'objectif est de pouvoir fournir une souscouche pour les pistes et faciliter l'état général en cas de chutes de neige. Par contre, celles-ci restent totalement hypothétiques! J'ai le pressentiment que ce début de saison d'hivers va se dérouler sous des hospices bien moroses. Rien en effet pour le moment n'indique un réel changement de régime. Le système actuel repose essentiellement sur la présence régulière d'anticyclone sur l'est de l'Europe. 

A chaque fois on observe le même scénario. Les dépressions sont repoussées sur le nord ou alors se localisent sur le sud du Portugal et remontent ensuite sur les Alpes. Dans cette situation, j'ai pu observer plusieurs fois la formation d'une goutte froide qui s'évacue ensuite dans une direction Ouest, Est. Les Alpes du sud doivent bénéficier de conditions meilleures que ici au centre du Valais. Le peu de précipitations que nous pourrions recevoir sont la plus part du temps trop affaiblies sur les pré alpes, jusqu'à totalement disparaître ici!

Coté nature, il est assez intéressant de constater la persistance de certaines plantes. L'hiver arrive mais l'ensemble du mouvement s’étire en longueur. L'automne est particulièrement long cette année.

En discutant avec Seb par mail, j'ai appris que Nina est très active en ce moment. Le temps au Canada promet beaucoup de neige. Ce point titille ma curiosité. En effet, ce phénomène dispose d'une puissance suffisante pour  avoir une influence mondiale. Existe t'il une relation entre le régime que nous traversons et Nina? Si oui, sous la forme de quel effet ? Dans quelle proportion?


lundi 14 novembre 2011

Note sur la vie des fronts

Petite réflexion en fumant la clope sur le balcon... Elle conforte ma compréhension d'un système de front. Je devrais prendre l'habitude de noter mes déductions / compréhensions au fur et à mesure...

Celle-ci concerne le cycle de vie des fronts. Lorsque les deux fronts, chaud et froid sont encore clairement distingués (absence d'occlusion), la zone nuageuse en formation tend à ne pas provoquer beaucoup de précipitations. La vie passant, les fronts rentrent en occlusion. A ce moment, les masses nuageuses sont déjà bien développées. Le front froid postérieur rattrape le front froid antérieur, ceci parce que le front froid postérieur est animé par un mouvement de rotation plus rapide. La masse d'air chaud est remonter de dessous par le front froid postérieur, faisant ainsi remonter l'air chaud. Par détente adiabatique, la masse est forcée à se condenser. Elle monte par effet mécanique et se transforme en eau liquide car le point de saturation de vapeur est atteint.

Conclusion, les précipitations sont les plus fortes lorsque l'occlusion s'installe jusqu'à atteindre un optimum. Ce après quoi, la dépression perd de sa puissance. A terme, le système nuageux se défait. Reste à savoir quand arrive l'optimum... Celui-ci, intuitivement, doit dépendre des différences de pression/température/humidité de chaque masse d'air.

lundi 7 novembre 2011

07.11.2011

Évolution de l'épisode pluvieux du  weekend. Les intempéries se sont essentiellement localisées sur le nord de l'Italie. La majeur partie des précipitations sont tombées outre frontière. Le temps hier était gris en Valais. Cependant je n'ai pas noté de précipitation. Tout au plus quelques gouttes. On observe ici que coeur des Alpes a rempli son rôle de bouclier sur le sud, empêchant des grosses intempéries sur le bas Valais pour privilégié le nord de l'Italie.  Le weekend a été sous le régime du Foehn. Les températures étaient de 12~13C° au chalet... Chaud pour la saison...

Aujourd'hui une observation de la carte des pressions montre que l'influence du système cyclonique installé sur le sud de la France est en train de diminuer. Du moins les températures commencent à s'égaliser dans la zone dépressionnaire d'hier. On observe donc une baisse d'activité. La carte pression semble assez bien corrélée cette hypothèse. Les gradients de pression sont effectivement relativement faibles pour cette zone.

Après étude de cartes fax, il s’avère que les dépressions sont à un stade d'occlusion avancée.
A noté, une jolie dépression devrait descendre avec un afflux d'air froid sur l'Irlande. Surement des répercussions d'ici à 5 jours...

Dans l'ordre pression, humidité, précipitations...J'ai pris aussi référence sur le géopotentiel température à 850 hPa. Lequel confirme bien le développement et l'arrivée d'une dépression.


Jolie manche d'air chaud prit en tenaille avec une dépression a mi-chemin entre le nord ouest de l'Irlande et l’Islande. Résultat, un front descendant jusqu'à la façade ouest de l'Europe (Portugal).
Le système actuellement dépressionnaire sur la méditerranée va se transformer en zone anticyclonique, retenant ainsi la dépression en formation au nord ouest atlantique. Conclusion, probablement du mauvais temps à environ 7 jours (au feeling... Il y a du répondant coté anticyclones sur l'Europe de l'est...). D'ailleurs il est remarquable d'observer des pressions à 1040 hPa sur la Russie!

dimanche 6 novembre 2011

Les Grands Courants Marins

Une petite carte que j'ai trouvé sur le net fait l'objet de cet article. Elle correspond à une description des différents courants marins de notre planète. Les océans ont une influence forte sur les climats et la météo en générale. Il est toujours bon de se remémorer où se situe les courants les plus importants. Cela peut être un outil précieux pour affiner les précisions.


Nous sommes essentiellement sous l'influence du Gulf Stream. Ce courant arpente l'Atlantique. C'est un courant de surface depuis la Floride jusqu'au détroit du Labrador. Le courant s'engouffre ensuite vers les profondeurs. Le phénomène est du à un changement important de salinité de l'eau couplé à un changement important de température. Le courant sous marin suit l'océan Arctique puis redescend le long de l'Irlande et du Portugal. Le courant traverse ensuite l'Atlantique d'est en ouest pour rejoindre le Costa Rica et les cotes de Floride.

On observe depuis plusieurs dizaines d'années un ralentissement du Gulf Stream. Ce changement important peut entraîner un age glaciaire sur l'Europe. En effet la quantité d'énergie véhiculé par l'eau du Gulf Stream est si importante que le courant tient un role prépondérant sur les températures observées en Europe. Sans cette source de chaleur, la rencontre du front froid nordique avec le front chaud subtropical dans l’atmosphère se décale vers le sud, chauffant les pays du Maghreb et non plus l'Europe ouest.

Ceci dit, le courant tient bon et est encore loin de s'arrêter. Au contraire, plusieurs faisceaux de preuves semble démontrer l'inverse aujourd'hui. La prochaine ère glaciaire n'est donc pas pour tout de suite.

De l'effet des jets streams...

Il y a quelques jours, j'observais le modèle BOLAM sur les Etats Unis. L'une des conclusions intéressantes que j'ai pu en tiré est l'effet des Jet-streams sur notre climat. Il existe en effet un stream partant de la cote est des US, se déplaçant vers le pôle nord et repiquant ensuite sur le sud en direction de l'Europe. 

L'interprétation des cartes des vents à 9'000 mètres m'a permit d'observer que ce flux apporte un certain nombre de dépressions qui prennent naissance sur les US. Celles-ci se renforcent en traversant l'atlantique et nous amène de beaux cyclones sur la façade ouest de l’Europe.

Quelques recherches sur internet m'ont permis de mieux comprendre le pattern de ces flux et leur topographie entre les us et l'Europe. Un premier schéma permet d'observer le phénomène :



Ce schéma est centré sur l’Europe et permet de voir la zone d'arrivée du stream en provenance des cotes US. Le schéma qui suit permet de mieux comprendre le parcours depuis les US .


A remarquer que la photo date du mois de septembre. Pour ma part, j'ai l'intuition que le parcours ne doit pas garder un tracé fixe toute l'années mais au contraire onduler.

D'après wikipedia, la definition d'un jet stream est la suivante :

"Dans un courant-jet, la vitesse du vent croît très vite à mesure que l'on se rapproche du centre du courant. Au sein de ce dernier, la vitesse moyenne est estimée à environ 25 m/s (ou 100 km/h), mais la vitesse maximale peut dépasser 100 m/s (ou 360 km/h) : c'est ce qui a valu à ce type de courant le nom de jet, qui évoque en anglais une très grande vitesse. D'autre part, les régions atmosphériques traversées par les courants-jets sont affectées par les forts cisaillements horizontal et vertical du vent.
Un courant-jet stable (appelé subtropical), se trouve entre la cellule de Hadley et celle de Ferrel. Il a une variation saisonnière aussi bien en ce qui concerne sa position qu'en ce qui concerne son intensité. Pendant l'été, le gradient de température étant plus bas entre le pôle et l'équateur, ce courant faiblit et passe d'environ 30 à 40 m/s à 15-20 m/s alors que, entre les deux saisons, sa latitude peut varier entre 20° et 40°. Toutefois, son altitude reste toujours sans changement, autour de 12 km.
Le terme de courant-jet se rapporte en particulier au courant associé au front polaire qui correspond à l'intersection entre la cellule polaire et celle de Ferrel. Ce courant, contrairement au courant subtropical n'est pas stable. En effet sa position moyenne change et surtout sa direction (depuis ouest-est jusqu'à nord-sud). Les perturbations qui affectent les latitudes moyennes sont associées au courant-jet."

Les causes d'un jet-stream sont expliqué de la façon suivante (source : wikipedia) :

"La circulation atmosphérique est une balance entre la force de Coriolis et le gradient de pression à une altitude donnée. L'air se déplace des zones de haute pression vers celles de basse pression et est dévié par la force de Coriolis (vers la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans celui du sud). Après un temps de réaction, il finit par couler le long des lignes d'égale pression (hors de la très basse atmosphère où la friction le fait se déplacer légèrement plus vers la zone plus basse pression), c'est ce qu'on nomme le vent géostrophique.
Le gradient de pression dépend quant à lui de la structure thermique dans la colonne d'air. Plus la différence de température entre deux zones est grande, plus la différence de pression et le vent augmenteront avec l'altitude. Ainsi le courant-jet se forme au-dessus d'un ruban serré de différence de températures que l'on nomme front (front chaud et front froid) et qui sépare les masses d'air froides (vers les pôles) et chaudes (vers l'équateur).
Cependant, il n'y aurait pas de fin à l'augmentation des vents avec l'altitude si la structure de l'atmosphère ne comportait ce qu'on appelle la tropopause. Cette dernière est la limite entre la troposphère dans laquelle nous vivons, et où la température diminue avec l'altitude, et la stratosphère où la température augmente avec l'altitude. L'image de gauche nous montre une coupe verticale où on peut voir la structure thermique à travers un front froid ainsi que celle des vents.
On remarque que la température à un niveau donné est plus froide dans la portion de gauche que dans celle de droite. Il y a augmentation rapide avec l'altitude de la force du vent au-dessus de la zone où le changement de hauteur d'isothermes se produit (le front), là où le gradient de température est le plus fort de l'air froid vers l'air chaud. Lorsqu'on arrive à la tropopause, la température commence à augmenter de chaque côté du front. Cependant, comme la tropopause est plus basse dans l'air froid, on atteint un niveau où la température est égale des deux côtés ce qui arrête la croissance du jet et on retrouve donc le cœur de ce dernier à ce niveau. Le gradient horizontal de température s'inverse ensuite pour aller de l'air chaud vers l'air froid si on continue à monter. Cet inversion de gradient diminue la différence de pression avec l'altitude et donc le vent. La tropopause devient donc le bouchon qui limite la hauteur du courant-jet."


06.11.2011

La météo est particulièrement intéressante depuis environ trois jours. Nous traversons en effet une situation assez originale. Celle-ci se traduit par la présence d'une dépression sur le nord de l’Espagne. Cette même dépression a été rejoint par une seconde dépression en provenance du nord de l'atlantique. Une zone anticyclonique campe plutôt sur l'est de l’Europe. Celle-ci fait barrage sur la façade ouest. Par contre la situation sur le sud offre une ouverture pour permettre l'engouffrement d'air humide en provenance du nord ouest de l'atlantique. Il en résulte la création d'une goutte froide alimentée en air humide sur la partie sud de la France. Cette zone se retrouve sur les Alpes, ou le relief force la masse d'air à prendre de l'altitude, et donc engendre des précipitations. Ce qui est remarquable dans la situation est que les alpes sont sous un régime de vents du sud. Essentiellement les Alpes italienne sont touchées par les intempéries. D'ailleurs, celle-ci sont particulièrement abondantes Donc l'essentiel de l'air humide provient du Sud. Cette situation devrait à priori perdurer jusqu'à mercredi et fournir des précipitation sur le Valais Sud et Valais centrale par débordements des chaines Italiennes. Par contre, vu les températures relativement élevées, je doute que nous ayons de la neige en dessous de 2'500m. Faisons remarquer, que pour la période, des températures à 8° le matin au chalet, sont tout de même chaudes pour la saison.

Coté pression, la situation est représentée aujourd'hui dimanche par la carte suivante :


On voit ici clairement la zone cyclonique sur le nord de l’Espagne et le sud de la France se transformer en goutte froide. La présence d'un second cyclone sur l'est de la France renforce le phénomène, bien que l'air qui la constitue soit plus chaud. Le mouvement antihoraire provoque la remontée d'air humide sur les alpes du sud et la dominance de vents du sud, sud est. Les vents vont prendre une direction est par la suite. A noter que ces vents sont assez puissant à 9'000m et peuvent atteindre 30~35 noeuds soit environs 70 km/h.

La répartition de l'humidité est la suivante. Remarquons la zone centrée sur le sud de la France, les Alpes et le nord de l'Italie :


Concernant les précipitations ont se retrouve avec une zone active sur les Alpes comme indiqué avec la carte suivante :


Cette zone de précipitations correspond assez bien à la masse d'air humide engendrée par les cyclones. La zone devrait restée active d'ici à mercredi.